Le cancer de l'ovaire représente environ 4 % des cancers féminins, responsable de plus de 5 % des décès par cancer. Les taux d'incidence et de mortalité tendent à diminuer avec les progrès thérapeutiques. Afin de déterminer quelques aspects épidémiologiques du cancer de l'ovaire au Maroc, une étude descriptive et rétrospective a été menée sur une période de 34 mois au CHU Ibn Rochd de Casablanca. 182 cas de tumeurs épithéliales ovariennes (TEO) étaient retenus, représentant 60% de l'ensemble des tumeurs au cours de la période d'étude. L'âge moyen des patientes était de 48,3 ans. Plus de la moitié des patientes était multipares (51%) et ménopausées (56,6%). Un pic des TEO (28%) entre 41-50 ans était observé. La douleur pelvienne (71%) suivie de l'augmentation du volume de l'abdomen (37%) était les signes cliniques les plus fréquents. Les tumeurs bénignes étaient les plus importantes (53,8%) contres 34,6% des tumeurs malignes. Les stades cliniques FIGO III et IV réunis représentaient 55% de l'échantillon. Les cystadénocarcinome (54,3%) séreux représentaient le type histologique le plus important. Les données échographiques ont montré dans 31 cas une échostructure solido-kystique dans les cas des tumeurs malignes alors que cet aspect représentait 50 cas dans les tumeurs bénignes. Les attitudes thérapeutiques les plus pratiquées étaient : HTSCA dans 25 cas, omentectomie dans 20 cas et curage ganglionnaire dans 15 cas pour les tumeurs malignes. Les cancers ovariens au Maroc sont découverts à des stades avancés. Des actions devraient être menées pour favoriser un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate de la maladie. Des études à plus grande échelle doivent être menées.